Washboard
À l’origine, il y a cette planche qui était utilisée pour laver le linge. Ancêtre de la batterie, le washboard est un instrument de la famille des percussions. C’est une tôle ondulée que l'on gratte avec des dés à coudre sur les doigts pour y faire naitre des rythmes.
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Le jazz est né, dit-on, dans les ruelles parfumées de jasmin à la Nouvelle-Orléans. Sur les bords du Mississippi, les planches à laver le linge se transformaient le soir venu en instrument de percussion.
L'emploi de la planche à laver ne se limite pas aux tâches ménagères... et de l'ustensile à l'instrument, le pas est franchi...le Washboard se transforme en machine à swinguer.
Avec cet Instrument insolite, on peut reproduire la plupart des effets obtenus sur la caisse claire. Il y a autant de baguette que de dés. Il permet de générer le rythme et le swing de façon irrépressible, mais avec légèreté. Un transport sans commune mesure avec la batterie.
Le washboard,
le début d’une passion
La première rencontre avec ce drôle d’instrument remonte à 1982 : un orchestre de jazz New-Orleans joue sur une terrasse de café à Duras et le jeune garçon est bien intrigué, commençant à jouer à l’époque de la batterie. Quelques années plus tard, il s’en fabrique un et intègre la fanfare Dixieland « Les Lézards de la Bastille » dans laquelle joue également son père au sax soprano.
Il se met à travailler sérieusement cet instrument en écoutant en boucle les disques de Gilbert Leroux, illustre représentant en France de l’instrument et membre du groupe « Les Haricots Rouges ».
Il délaisse alors la batterie, trop encombrante. L'idée de dépoussiérer cet instrument devient une évidence, un challenge. Il monte alors son premier groupe, « Swing Ondulé » avec lequel il enregistre trois disques, dont le dernier enregistré à New York.
En 2007, le célèbre groupe Paris Washboard, ambassadeur du jazz traditionnel à l’étranger qui sillonne le monde depuis plus de 20 ans, propose à Stéphane Séva d’intégrer le groupe pour remplacer le joueur de washboard Gérard Bagot, parti à la retraite.
C’est une consécration pour lui, car cette formation est reconnue mondialement et propose de nombreux concerts à l’étranger. Il se retrouve dès les premiers mois à jouer en Californie, en Suède ou aux Pays-Bas. L’aventure à l’international commence.
Le tout premier concert est un merveilleux souvenir puisqu’au piano, il rencontre et joue pour la première fois avec Christian Azzi qui aura été le pianiste de Sidney Bechet dans les années 50 !
Du jazz au fanophone, d’un outil domestique à un outil thérapeutique
Le washboard en tant qu'instrument de musique est né d'un interdit, celui de se servir des tambours par les esclaves à la Nouvelle-Orléans, à l’aube du XXᵉ siècle.
Détourné de l'usage domestique vers l'usage musical, puis de l'usage musical vers l'usage thérapeutique par Stéphane Séva pour continuer à « faire vivre » cet instrument archaïque et à le faire connaître auprès du grand public. Il défend ainsi l’idée que jouer de la musique est possible pour tous, en toute simplicité et naturellement. La pratique instrumentale est très accessible, sans compétences particulières, dans le simple but du plaisir de jouer en groupe.
Chaque individu doit pouvoir trouver sa place et développer sa créativité autour de la table musicale : le Fanophone.
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La transmission d'une passion
Il organise des stages d’été de washboard et propose également des master classes et des cours particuliers. Il anime aussi sur demande des conférences et tourne un spectacle pour enfant pour présenter cet instrument aux jeunes publics.